Mc Solaar, Sonotone et surdité et...le temps qui passe
Publié le 12/02/2018
Samedi 10 février 2018, MC Solaar le pionnier du rap remportait le prix du meilleur album pour Géopoétique et chantait en live “Sonotone”
Claude
De son vrai nom Claude Honoré M'Barali, il a imposé le genre en france voilà 28 ans, sorti son premier single en 1990 suivi d’un album à succès Qui sème le vent récolte le tempo. Dans ce domaine musical peu lettré, la qualité de ses textes le qualifie parmi les artistes “intellos”. Sa méthode d’inspiration n’était elle pas de réaliser chaque matin une revue de presse avant de passer au temps d’écriture. Après 10 ans d’absence, et en pleine mode HipHop, il était temps pour Claude de revenir aux affaires.
“Sonotone” 1929-2005
Si la métaphore du temps qui passe est une constante dans tous ses albums, la citation d’une marque Américaine passée dans le langage commun mérite de s’y arrêter.
Crée en 1929, cette société basée à New-york innove en terme de portabilité des appareils auditifs en suivant les évolutions technologiques de la radio. Audioprothèse à lampe et batterie portée à la ceinture fort encombrante, puis appareil à transistor grâce à la découverte du du laboratoire Bell en 1947. Sonotone invente le concept BTE (behind the ear) encore en usage aujourd’hui. Cette société était leader mondial, jusqu’au virage du numérique raté dans les années 1980. Les inconvénients des technologies passées (taille,larsen, bruits d’environnement...) sont aujourd’hui associés à la marque discréditant 50 ans de leadership.
Comme chaque printemps me pousse vers l'automne
Vers le sonotone, j'perds le sonotone.Sonotone (album Géopoétique) de MC Solaar
Le mot de la rédaction
Mais...
Dans sa chanson Sonotone, les références au temps qui passe sont intéressantes. Cependant, l’association des dommages du temps à une marque d’appareil auditif disparue est un peu discriminante. D’une part les marques actuelles proposent des technologies qui ont estompé les défauts des générations précédentes, et d’autre part les malentendants jeunes pourraient se détourner d’un appareillage indispensable par cette métaphore péjorative.
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