Ce secteur représente presque 300000 salariés en France, et cet exemple courant a été décrit abondamment dans la littérature. Le SCA peut conduire à une otalgie (douleur de l’oreille), des acouphènes (bruits « parasites » entendus sans qu’ils existent réellement tels que des sifflements ou bourdonnements), d’hyperacousie invalidante (hyperfragilité de l’ouïe), maux de tête, vertiges… temporaires ou permanents.
Le stimuli est reçu dans le casque des télé-opérateurs en raison de mauvaises isolations telles que perturbations électromagnétiques ou boucles de courant ou même un appel arrivant sur un fax émettant son signal d'entrée. Son intensité n'est pas forcément importante, de l'ordre de 80 dB.
Les mesures de prise en charge combinent :
- Psychologie avec délivrance de conseils et explications pour contenir l’anxiété car la récidive est possible et traitement des facteurs psychologiques pour réduire l’hypervigilance auditive et la phonophobie
- Technique avec utilisation judicieuse de filtres sonores, génération de Bruit Blanc ou bruit environnant
- Traitement Médicamenteux : corticothérapie, myorelaxants, anxiolytiques, antidépresseurs, anticonvulsivants
- Traitement chirurgicale : toxine botulique, section du tendon du TT sont à l’étude
Les mesures conservatoires sont, pour les salariés; d'interrompre immédiatement l'appel et de noter ses caractéristiques tels que durée, numéro appelant...afin d'éviter la récidive qui peut être rapide. Pour l'employeur, outre l'enquête par une société spécialisée pour la déclaration en maladie professionnelle, l'installation de protecteurs ou limiteurs numériques sur tout le plateau est une mesure de base selon l'INPES devenu Santé Publique France.
Source : http://inpes.santepubliquefrance.fr